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bottaniEn 39 ans, cette course est passée de 800 participants à plus de 45 000… Quel est son secret ? « Une autre époque mais un esprit identique ». Ce serait en filigrane, la raison du succès de cette course la plus fréquentée de Suisse, selon son président Mr Jean-Louis Bottani. Petit tour d’escalade…

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E comme effrontés. C’est ainsi que Jean-Louis Bottani qualifie ce petit groupe de coureurs à pied qui, un jour, ont cette idée saugrenue. Imaginée pour rebooster le stade genevois qui était en perte d’adhérents et de motivation, elle correspond exactement à cette période décrite dans le film « Free to run » (lire notre article) : peu de gens couraient, peu de courses de ce type étaient organisées mais un vent nouveau soufflait des USA, repris par des suisses comme Noël Tamini et son journal « Spiridon ». Le mot d’ordre ? La course à pied en toute liberté et pour tous…

La plupart des membres du comité étant des coureurs à pied, ils se lancent et décident « effrontément » d’organiser une course à Genève, le même jour que… le cortège de la compagnie 1602 ! Dans un souci d’apaisement, la course fut finalement reportée au 16 décembre avec un départ à 16h sur la place du Bourg-de-Four.

Elle ne sera fixée le 6 décembre qu’en 1980, à la 3ème édition, car elle concurrençait une autre course qui se déroulait à Sion. Depuis, elle n’a pas changé de date : premier we de décembre !

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S comme solidaire car cette course veut être au service de tous : L’ONU déclare 1989, l’année de la personne âgée ? Le comité réfléchit à une manière de les intégrer autrement qu’en organisant une course pour les seniors… Ils décident de créer une tranche supplémentaire et organisent des séances d’entraînement pour les plus de 60 ans. Avec l’idée de lier l’aspect physique et l’aspect social, de lutter contre la solitude. Et ça marche ! Aujourd’hui, la course de l’Escalade a noué un partenariat avec le centre Athletica qui met à disposition des physiologistes du sport qui vont encadrer des séances d’entrainement, par exemple pour les plus de 80 ans.

Un hôte d’honneur est également mis en avant depuis la 11ème édition. Cette année, il s’agit de la fondation ProTransplant qui soutient les activités liées à la promotion, à la recherche et au développement du don et de la transplantation d’organes.

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Comité… Sans lui, pas de course ! Composé de 20 membres tous bénévoles, il est la clé de voûte du système… Avec tous ceux qui se joignent à eux pendant les derniers mois et le jour J, ils seront alors environ 1300.

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Actualité. Une des recettes du succès : être toujours collés à l’actualité ! « Qui se souvient que la première course de l’Escalade était sponsorisée par les cigarettes Marlboro ? » s’amuse Jean-Louis Bottani. Impensable aujourd’hui. En revanche  lors du marathon de New-York en 1983, Mr Bottani est séduit par les groupes musicaux qui encouragent les coureurs tout le long du parcours. Pourquoi pas nous ? La même année, ils écrivent à plusieurs musiciens, sans succès… L’année suivante, ils les prévoient dans leur budget et 4 groupes acceptent d’animer la course, ce qui était alors nouveau en Europe.  Et c’est en 2007 que le walking pointe son nez !

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Local. La course de l’escalade est également un moyen de célébrer la ville de Genève ! Cet aspect se retrouve dans les affiches qui ont comme particularité d’être l’œuvre d’artistes genevois. Cette année, Eric Buche succèdera à des noms aussi prestigieux que Pierre Tierbois (qui dessina les 5 premières affiches) Gérald Ducimetière, Exem, Pascal Bolle, Sylvie Lacroix, Adrienne Barman ou Nicolas Chuard, entre autres.

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Âme. Les valeurs de l’Escalade, sont celles du sport : le respect, le fair-play, l’humilité, l’excellence. Depuis ses premières années d’existence, la course s’est fixée un cap : « savoir ce qu’on veut et où on veut aller, toujours coller à l’évolution de la société. Prouver qu’on peut devenir une grande manifestation tout en gardant son âme… » nous rappelle Jean-Louis Bottani. Pari gagné.

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Divertissante.  A Genève, le carnaval n’existe pas et seuls les enfants de moins de 15 ans peuvent se déguiser sur la voie publique selon un décret de 1960… Constatant que de nombreux coureurs viennent déguisés, ils décident en 1986 de créer la course de la marmite qui réunit dès la première année, près de 1000 personnes. Bref, à côté des élites internationales, nombreux sont ceux qui viennent avant tout pour participer… en s’amusant !

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Enthousiasme. Ils n’en manqueront pas dans les jours qui suivront, pour se remettre à l’ouvrage. 3 jours après la course, a lieu la soirée de débriefing avec le rapport de chaque responsable de commission, le point sur les réussites et les ratés, etc… Et puis début janvier, tout redémarre… Le dessinateur de la course 2017 est déjà choisi, les dates fixées. Rendez-vous est donné avec la course du Duc en prime, organisée seulement tous les 5 ans. On y sera !