Rita Zeidan Abihanna – octobre 2023
Ce mois-ci, Bythelake laisse la parole à Rita, grande lectrice et fidèle de notre webzine. Elle vous propose deux coups de coeurs parmi ses lectures d’été. Ce ne sont pas les livres de la rentrée mais de petits bijoux à découvrir et existant en format poche.
Bythelake aime les livres sous toutes les formes pourvu qu’ils soient bien écrits, !
Soufi mon amour d’Elif Shefak
Coup de coeur pour « Soufi mon amour » un roman de l’auteure turque Elif Shefak se déroulant sur deux périodes, de nos jours et au XIIème siècle.
Lorsqu’une lectrice américaine découvre un manuscrit retraçant la rencontre au XIIème siècle du poète mystique persan Jalal Ad-Dîn Rûmi avec le Derwish Shams Tabrizi (personnage intéressant ayant une image christique par certains côtés) et leur vie commune à Konya, elle est transcendée par cette découverte et s’initie au soufisme.
Le roman alterne entre l’histoire d’Ella et celle de Rümi et Shams ( Doux blasphème).
D’un chapitre à l’autre se succèdent deux histoires d’amour, de fascination et de spiritualité qui font de ce roman une porte ouverte à la découverte du soufisme et de nous-mêmes. La grande révélation de cette histoire se trouve dans les 40 règles de Shams Tabrizi, des règles spirituelles s’affranchissant de toutes les religions ou pouvant faire partie de toutes.

Nature Humaine de Serge Joncour
Nature Humaine est un roman de Serge Joncour (2020 Prix Fémina) dans lequel il raconte le quotidien d’une famille française fuyant les grande villes au moment du confinement en janvier 2020. Tous les membres vont se retrouver dans la ferme familiale.
L’auteur revient dans ce roman vers ses racines paysannes. Il y décrit si bien la nature, l’élevage, le maraîchage, la forêt et les difficultés mais surtout les multiples satisfactions que la Nature et la Terre peuvent nous apporter. Il raconte les gens qui sont restés et ceux qui sont partis, le travail manuel et la technologie, la patience et l’amour.
Cette nature va aussi souder et réconcilier les générations entre elles, renforcer les liens fraternels contre l’adversité.
Beaucoup de caractères sont décrits dans ce roman mais Alexandre reste mon préféré. Serge Joncour avait déclaré dans l’une de ses interviews « qu’il se cache toujours derrière ses personnages »… Reste à trouver lequel cette fois.
.
