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Palmarès en 2017 :

4ème de la Transat Jacques Vabre en Class 40 avec Bertrand Delesne,

14ème du Tour de Bretagne,

7ème de la Solitaire Urgo-Le Figaro,

22ème de la Solo Maître CoQ,

16ème de la Solo Concarneau,

9ème de la Solo Normandie

Palmarès en 2018 :

2e place sur l’étape Melbourne – Hong Kong de la Volvo Ocean Race sur le VO65 Dongfeng

7ème place de la Solo Concarneau

10ème place  de la transat AG2R La Mondiale en double avec Isabelle Joschke (la course se déroule entre Concarneau et Saint Barth).

Dans la famille Mettraux, je demande… la cadette ! La genevoise Justine Mettraux qui préfère les courses au grand large, s’est faite remarquer l’année dernière avec sa 7ème place dans la course solitaire du Figaro. Celle qui habite dorénavant Lorient comme Alan Roura, espère faire aussi bien cette année et se prépare dans cet objectif…

Rencontre…

Virginie Hours : La passion de la navigation, vous êtes tombée dedans quand vous étiez petite ?

Justine Mettraux : Mes parents avaient déjà un voilier à l’arrivée de ma sœur ainée, voilier qui s’est agrandi au fur et à mesure des naissances (nous sommes cinq). Nous faisions de la voile en famille sur le Léman et mon père organisait des croisières l’été. Je ne faisais donc pas trop de dériveur comme d’autres. Et puis à 16 ans, j’ai participé à un camp de voile en mer dans le sud de la France organisé par l’association Genève 2000 qui voulait former des jeunes à être skippeur en mer. J’ai beaucoup aimé et je me suis engagée à fond dans la régate à la Société Nautique.

VH : Quel a été le déclic qui vous a décidé à passer professionnelle ?

JM : Je suis partie plusieurs fois pour de longues périodes en mer et en 2013 avec l’aide de Teamwork, j’ai pû préparer et participer à la mini-transat (course en solitaire reliant Douarnenez à Pointe-à-Pitre) … et je suis arrivée 2e dans la catégorie bateaux de Série. J’ai alors décidé de ne faire que ça…

VH : Vous êtes un certain nombre de genevois basés à Lorient comme Alan Roura et Valentin Gautier. Pensez-vous qu’il y existe une école du Léman de la course au large ?

JM : C’est vrai que ceux qui font la course au large sont généralement basés à Lorient. Nous sommes donc un certain nombre de suisses et on se croise de temps en temps… Je vois davantage Simon Koster ou Valentin Gautier.

L’entrainement à la régate est une bonne école. En général, ceux qui se lancent dans la course au large ont beaucoup navigué avec leurs parents. Le centre d’entrainement à la régate qui est basé à la Nautique donne la possibilité de naviguer en mer et de se confronter aux éléments et aux conditions difficiles. C’est une bonne formation. La course au large demande à travailler de nombreux aspects différents : la préparation physique, la préparation du bateau, la préparation mentale, la dimension stratégique… On n’a jamais fini d’apprendre.

Objectifs 2018 :

Normandie Solo du 24 au 30 Juin

La Solitaire du Figaro en solo du 18 août au 15 septembre, avec un départ le 26 Août.

La course du figaro :

Anciennement appelée « course de l’Aurore », c’est une course en solitaire et par étape. Afin d’éviter la concurrence médiatique du mondial de football, elle modifie ses dates et partira du Havre le 26 Août et fera escale à St Brieuc, Ría de Muros-Noia (Espagne) et Saint-Gilles-Croix-de Vie (Vendée).

VH : Vous avez navigué avec Bertrand Delesne à plusieurs reprises, cette année vous vous engagez avec Isabelle Joschke. Vous avez également participé à la Ocean Volvo race en équipe féminine et en équipe mixte. Pensez-vous qu’il y ait une manière plus féminine ou plus masculine de naviguer ?

JM : Non, je ne vois pas de différence car tout dépend du profil des personnes. Chaque marin a une manière différente de naviguer. Isabelle et moi avons déjà concouru ensemble en 2013. Depuis, Isabelle a développé des compétences en navigation au grand large sur des gros bateaux alors que ces dernières années j’ai surtout navigué sur des bateaux type Figaro, donc nous sommes très complémentaires.

Concernant la Volvo Ocean Race, il n’y avait pas de véritable différence sauf que l’équipage mixte comptait 10 personnes et l’équipage féminin 11 personnes car il fallait tenir compte du poids de l’équipage sur le bateau. Ensuite, le bateau était le même, la manière de fonctionner était identique…

VH : Est-ce que votre 7ème place à la course solitaire du Figaro a marqué une étape ?

JM : Oui c’est important, surtout en Bretagne où c’est une course qui reste une référence. Les Figaro sont des bateaux assez exigeants et les compétiteurs de la course sont là depuis longtemps et les connaissent bien. Beaucoup de marins aguerris comme Jérémie Beyou (vainqueur de La Solitaire du Figaro en 2005, 2011 et 2014) continuent d’y participer car elle est réputée et exigeante à la fois. Elle permet de se maintenir au meilleur niveau. La 7ème place m’a donné une légitimité car ce n’était que ma deuxième participation et cela faisait 10 ans qu’il n’y avait pas eu de femmes dans les 10 premiers.

VH : Et le Bol d’Or ?

JM : J’ai participé à de nombreuses reprises et j’ai même gagné en 2010 en D35 ! Mais depuis que je suis en Bretagne, les dates coïncident avec d’autres courses. C’est dommage…

VH : Et Lorsque vous rentrez sur Genève, qu’aimez vous particulièrement faire ?

JM : Après la course solitaire du Figaro, j’espère ensuite prendre des vacances car chaque course demande beaucoup de travail et d’investissement et cela fait 1 an que je n’ai pas fait de break… Je profiterai de mes frères et sœurs. Je suis la deuxième de cinq et j’ai un esprit très famille !

Si vous souhaitez suivre Justine Mettraux :

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