La sélection lecture de Dominique

Dominique Tshitungi-Ramain -avril 2023

Pour ce mois d’avril, Dominique nous propose un thriller, la Trilogie du Baztan de Dolores Redondo, nous emmenant au pays basque espagnol et un roman historique français de Gaelle Nohant sur les conditions de vie de la noblesse féminine au 19e siècle.

Boulimique dans ses lectures, Dominique aime surtout les romans sous toutes les formes pourvu qu’ils soient bien écrits!

« La Trilogie du Baztan » de Dolores Redondo.

Grand coup de coeur pour ce roman situé dans le pays basque espagnol.

Originaire de cette région, Dolores Redondo nous plonge dans un thriller sombre et inquiétant au sein de la forêt de Baztan.

Dans une ambiance pluvieuse, la mythologie et les fées liées à cette forêt sont décrites avec minutie. L’enquête menée par l’inspectrice Amaia Salazar à travers sa propre famille et les coutumes ancestrales nous tient en haleine jusqu’à la dernière page.

Dans le premier tome, « Le Gardien Invisible », l’inspectrice revient dans son village natal, où elle avait juré ne plus remettre les pieds. Elle mène l’enquête sur le meurtre d’une jeune femme par un tueur en série. Est-ce l’oeuvre de Basajaun , gardien invisible de la forêt ?

Dans « De Chair et d’Os », nous retrouvons Amaia Salazar s’évertuant à trouver le lien entre les suicides de plusieurs prisonniers laissant le même nom inscrit dans leur cellule : Tarttalo, cyclope cannibale mythique.

Dans le dernier volet, « Une offrande à la Tempête », on rencontre Inguma, créature maléfique de la mythologie basque. C’est l’occasion pour l’inspectrice de s’intéresser aux morts subites et suspectes de nourrissons.

Les trois romans ont été adaptés en BD puis au cinéma. Pour une bonne compréhension de l’histoire,  il est préférable de les lire dans l’ordre.

« La Part des Flammes » de Gaëlle Nohant.

Paris, le 4 mai 1897. Le Bazar de la Charité part en flammes, emportant 125 personnes et faisant de nombreux blessés.

Gaëlle Nohant raconte le destin de trois femmes liées par cet incendie. La Duchesse d’Alençon, soeur de Sissi, était l’une des organisatrices de ce bazar, Violaine de Raesal et Constance d’Estrigel, sont quant à elles des personnages fictifs.

L’auteur décrit merveilleusement bien la noblesse de l’époque, où les hommes étaient libres de mener leur vie et les femmes, bloquées par leur rang et la religion, ne trouvaient de sortie que dans le bénévolat.

Une fois de plus, l’auteur mélange des personnages connus avec le « petit peuple » en se basant sur une documentation historique fournie. Elle nous décrit avec une plume affirmée cet incendie et ses conséquences dramatiques. Nous sommes au coeur des flammes et au coeur des femmes.