De gauche à droite, Louis, Benjamin et Valentin
Virginie Hours – juin 2021
On connaissait le tour du Léman à vélo, en courant, à la voile et à l’aviron. Grâce à Benjamin, Louis et Valentin, il existe maintenant le tour du Léman à la nage ! Le trio venu d’Evian organise cette première avec leur association 180-Léman du 31 juillet au 8 août 2021. A chaque étape, ils nous invitent à re-découvrir les trésors de la région qu’ils soient culturels, environnementaux ou humains.
Bythelake a été enthousiasmé par leur projet.
La genèse
Il y a deux ans, Benjamin et Valentin s’amusent à faire le tour du Léman à vélo en partant d’Evian. L’idée leur vient alors de faire le même trajet mais à la nage, en 9 jours « pour profiter de l’instant ». Au delà du challenge sportif, l’envie est de se mettre au service de leur région et de ses acteurs.
Avec Louis, le frère de Benjamin, ils décident de créer l’association 180-Léman.
« Avec notre projet, nous souhaitons mettre en lumière la région lémanique dans sa globalité, c’est à dire montrer ses atouts culturels, économiques, environnementaux et associatifs « explique Valentin. « Avant tout, il s’agit de mettre en relation les gens, de servir de passerelle entre les besoins » précise de son côté Louis.
Virginie Hours
« La vie est une aventure à vivre tous les jours » pourrait être la devise de non-stop Virginie. Elle aime tout ce qui bouge, mais sait aussi très bien se poser devant un bon film ou un bon bouquin…
Le parcours
Ils ont choisi neuf étapes distantes en moyenne de 20 km. Les deux dernières seront plus courtes « afin d’encourager ceux qui le souhaitent à nous accompagner, soit en kayak, soit en bateau, soit à la nage » s’enthousiasme Valentin.
La préparation
Benjamin, qui est en dernière année de STAPS (sciences et techniques des activités physiques et sportives) a débuté son entraînement en janvier. Car nager 20km par jour signifie rester presque 8 heures dans l’eau… et cela ne s’improvise pas. Comme pour une course longue, il varie les séances pour adapter le muscle et alterne de la distance (10 km) et des temps plus courts mais intenses (nage rapide sur 1 minute). Son objectif à terme est de nager 20 à 25 km par semaine. Il allie également préparation mentale et méthodes de récupération. « Il s’agit moins d’une course que d’une randonnée palmée » nous prévient Benjamin.
Valentin assure l’accompagnement en kayak pendant les 8 heures nécessaires. Avec Benjamin, il s’entraîne à pagayer dans toutes les conditions météorologiques possibles (pluie, vague) sans risquer des blessures causées par la répétition du geste. L’objectif est également de tester l’étanchéité de leur matériel.
Sur la terre ferme, Louis est chargé de transporter le matériel nécessaire à la logistique (tentes, sacs de couchage, ravitaillement et tout le nécessaire pour animer leur stand) en tirant à vélo une remorque . « Notre idée est de dresser à chaque étape une tente avec des banderoles et des chaises afin d’inciter à la rencontre et de mettre en relation le public et les acteurs de la région » nous explique-t-il.
Les moments délicats du parcours
Pour Benjamin, aucun doute : la journée la plus délicate sera la deuxième ou la troisième, lorsque le corps se rebiffe face à ce qui lui est demandé. « Il faut le temps que le corps s’adapte ». Pour Valentin ce sera sans doute le trajet entre Coppet et Rolle avec un vent certainement de face qu’il faudra gérer.
Les escales sont les suivantes :
31 juillet : Plage d’Excenevex
1er août: Plage de la Savonnière (Collonge-Bellerive)
2 août: Plage des Rocailles (Coppet)
3 août: Plage de Rolle (Rolle)
4 août: Plage de Vidy (Lausanne)
5 août: Plage à confirmer pour Vevey
6août : Plage municipale (Saint Gingolph)
7 août: Plage de Tourronde (Lugrin)
8 août: Parc Dolfus (Evian)
Les soutenir
Il existe plusieurs manières de les soutenir dans leur aventure :
1/ en les accompagnant sur une étape (la totalité, une moitié, quelques instants) en paddle, en kayak, à la nage… ;
2/ en les rencontrant sur la plage à leur arrivée ; Louis aura installé le stand et ils seront ravis tous les trois de vous partager leur projet ;
3/ en les aidant financièrement en participant aux cagnottes litchees ;
4/ en reprenant le projet l’année prochaine, à la nage ou en kayak … L’idée des trois compagnons est de montrer que ce type d’aventure est possible, la même ou une autre. Ils seront ravis de « donner les clés » à d’autres comme le dit joliment Valentin ;
5/ en venant faire la fête avec eux le dernier jour, dans le parc Dolfuss à Evian. Une tombola, un buffet, un orchestre… Tout est prévu pour que l’aventure finisse en apothéose !
Les parrains car ils ont comme point commun d’avoir réalisé leur rêve…
Côté France, c’est Thierry Corbalan, le « dauphin corse » : « Il venait de relier la Corse et la Côte d’Azur à la nage et je l’ai appelé pour qu’il me donne des conseils. Il m’a donné envie de lui demander son appui » (Benjamin).
Côté Suisse, c’est Bertrand Piccard : « Je lui ai juste envoyé un mail pour lui présenter le projet et il a tout de suite adhéré » (Benjamin). Il sera peut-être présent à Lausanne.