La nage de nuit revient aux bains des Pâquis

Durant la période de pandémie, deux traditions aquatiques ont été supprimées, les bains de nuit et la coupe de Noël. Dans le même temps, le nombre d’adeptes de la nage en eau froide a considérablement augmenté : les uns y ont vu un moyen de booster les défenses immunitaires, d’autres une occasion de se lancer un défi personnel, d’autres encore un prétexte pour se retrouver à l’extérieur en respectant les distances… C’est pourquoi, l’annonce de la reprise des nages nocturnes pendant l’hiver a ravi les cœurs !

C’est officiel, le mercredi 3 novembre a lieu la première nage nocturne aux bains des Pâquis.

Comment est venue l’idée ?

« Le groupe sport de l’AUBP n’avait pas d’activité spécifique l’hiver. Comme il m’arrive de nager la nuit, j’ai voulu faire partager ce moment en le rendant convivial avec des lumières et un verre de thé » nous explique Olivier Boillat, chargé des animations sportives au comité.

Organisé un mercredi soir par mois entre novembre et mars, ce rendez-vous rassemble… « C’est une découverte. Il y a une ambiance particulière, le cadre est magnifique, les lumières se reflètent dans l’eau et c’est une bonne façon de commencer une soirée » raconte Olivier Boillat. D’ailleurs, la nage serait plus facile de nuit que de jour car le vent tombe le soir. Et pas forcément besoin de sa lampe frontale, le parcours est suffisamment éclairé.

Du phare au plongeoir, il faut compter 185 mètres.

Christophe Jacot nous informe : « l’illustrateur Cédric Marendaz tiendra boutique en décembre aux Bains, avec la quinzaine d’affiches réalisées par ses soins en lien avec les activités du lieu. Éloge du plein air lacustre. Les tirages, à prix amicaux, seront en vente à l’approche de Noël ».

Faut-il prendre des précautions particulières en plus de celles habituellement dispensées lorsqu’on nage en eau froide ?

« Ne pas prendre la nage de nuit pour un exploit sportif et vouloir trop en faire. Quelques dizaines de mètres suffisent pour éprouver ce sentiment d’euphorie qu’on ressent dans l’eau, puis ensuite quand le corps se réchauffe. Il faut évidemment le faire si on se sent bien (sans alcool ni autre substance…) » prévient Olivier Boillat.

Alors givrés ou épicuriens, les amateurs de nage en eau froide de nuit ?

« Il faut essentiellement surmonter ses blocages mentaux, lâcher prise et aller vivre une expérience proche de la communion entre le corps et l’esprit. Le plus difficile est de se jeter à l’eau… C’est l’énorme décalage entre ce qu’on peut intuiter et la réalité physique supportable, voire euphorisante. « C’est ce qui me plaît ! » nous explique Pierre qui avoue avoir hésité pendant 1/4h et être à présent heureux de l’avoir fait. « La nage en eau froide donne de la confiance. De nuit, c’est encore mieux. »

Le mot de la fin revient à Christophe Jacot, président de la Coupe de Noël de natation et fidèle de ce rendez-vous : « C’est surréaliste la nuit aux Bains, proche du phare et sous la lune. C’est également un événement social. »

Des mesures particulières ont-elles été prises en raison du Covid ?

«Non, a priori, tout sera comme avant, l’événement se déroulant à l’extérieur. Et oui, il y aura du thé chaud pour tout le monde » nous rassure Philippe Constantin, coordinateur de l’AUBP. Et même des marrons grillés…

Envie d’une application qui mesure la température de l’eau ?

Grâce au site de Nicolas Lindt, on trouve :

les coordonnées GPS (en cliquant sur les chiffres, le lieu apparaît sur une carte)
la date et l’heure
la température
la moyenne des 12 dernières heures (onglet thermomètre)
l’historique sur diverses périodes de l’année (onglet graphique)

A noter : il précise s’il s’agit de la température de l’eau aux bains des Pâquis ou à la plage publique de Genève (la distinction est importante…)