Balade d’automne : Isérables , la voie des érables
©wikimediacommons Picea Albies
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Deux itinéraires proposés par la commune permettent de découvrir Isérables, le village en pente dominant la plaine, son histoire et son architecture.
Ils vous guident à travers champs, prés et vergers, mais aussi dans les steppes, forêts et rochers (avec barrières et passerelle).
Les 2 parcours de la Voie des Erables.
Vous pourriez vous contenter d’un étirement de pupilles à l’infini avec vue garantie sur les Alpes vaudoises et la plaine du Rhône ou alors opter pour une coloration intense. Mais attention au timing pour la couleur ! C’est soit de suite soit l’an prochain… Tout passe.
Toujours est-il que sans pluie, sans neige et sans vilains cumulus, la proposition des Bedjuis et des Bedjuasses* défrisent toute l’année comme les deux boucles qu’ils nous proposent dans leur beau village d’Isérables.
Hommes, femmes ou enfants, il y en a pour toutes les franges ou presque. Prenez une petite laine à cause du foehn et le train pour Riddes en Valais. Si vous aimez la longueur il y a le sentier très beau mais très raide avec ses 600m de dénivelé… Ou alors coupez court avec le téléphérique. Suivez ensuite les flèches de la La Voie des Erables.
Le matin, préférez la boucle de droite et marchez d’un bon pas pour vous réchauffer. Cisaillez votre regard au loin et jetez de-ci de-là un œil sur les détails villageois – cloches, raccards, fontaines. Gardez l’autre pour l’après-midi.
L’autre boucle hein ! Parce que vos deux yeux ne seront pas de trop pour faire une belle mise en paupières avec les incroyables lumières, les éclats de roux, et les mèches bleues. Rien que de la douceur. Prévoyez des en-cas au coin des arbres en feu pour vous réchauffer après vos pas émerveillés. Il y a des places pour ça, il y en a même pour jouer. Allez-y ça décoiffe !
* Ce surnom n’a jamais disparu du vocabulaire et il est encore utilisé de nos jours. Il semble prouver que les gens d’Isérables descendent des Sarrasins qui ont envahi le Valais au Xe siècle et y ont fait souche. En fait, ce surnom n’en est plus un, il est vraiment devenu le nom qui qualifie pour toujours les habitants d’Isérables. (source: la médiathèque du canton du Valais)
La boucle de 650 m de dénivelé nous aide bien à comprendre son surnom « le village perché ». Au delà de perché le village semble même suspendu au dessus de la vallée. Le chemin part du haut du village en direction du hameau de Créteaux et le Prareinous.
Vous traverserez la forêt de Ban qui vous fera passer du rouge flamboyant des érables au doré lumineux des mélèzes en arrivant à l’alpage du Pra de Dzeu ( Pré dans la forêt en patois).
Cette clairière idyllique a été source de conflits entre les habitants de Nendaz, les Nandars et ceux d’Isérable, les Bédjuis. Ce pâturage était convoité par les deux villages car il était sur le chemin utilisé par le bétail et proche de point d’eau.
Le sentier suit ensuite un moment le Grand Bisse de Saxon, surnommé le roi des Bisses, avant de redescendre vers la gouille de l’ Ouché et le Prachâvio.
Tout au long du chemin vous aurez une merveilleuse vue sur la Dent de Nendaz. Nous retrouvons ensuite le chemin qui nous emmène vers le hameau des Crétiaux et Isérables notre point de départ.