Marie-Christine Billa et Dominique Tshitungi-Ramain- mai 2022
Karine Yoakim-Pasquier est originaire des Avants au-dessus de Montreux dans le canton de Vaud, ce beau village connu entre autres pour ses narcisses et sa vue sur la Dent de Jaman.
Elle vit et travaille actuellement à Hong Kong. Elle est en Suisse pour la présentation de son premier roman Oublier Gabriel. Elle vient aussi de publier un roman pour enfants A la poursuite du Dragon.
Nous l’avons rencontrée chez ses parents.
Vous publiez coup sur coup deux romans à un mois d’intervalle. D’où vous vient cette frénésie ?
J’ai toujours aimé écrire. Enfant, j’inventais de petites histoires et rêvais d’écrire un roman. C’est aujourd’hui chose faite et j’en suis ravie.
Ce qui peut sembler une frénésie n’est en réalité qu’ un concours de circonstances. J’ai commencé Oublier Gabriel il y a 5/6 ans. Mon arrivée à Hong Kong m’a permis de mieux m’y atteler. Je travaille actuellement à temps partiel et la récente période de crise sanitaire m’a ménagé du temps. J’ai pu ainsi terminer mon roman.
Mon livre pour enfants en a aussi bénéficié. C’est un cadeau que je voulais faire à mon filleul qui adore les Mangas. Il est avide de lectures et a du temps libre, j’ai donc imaginé cette histoire pour l’occuper.
Parlez-nous de vos livres. Comment les présenteriez-vous ?
Dans Oublier Gabriel, j’ai voulu décrire la période de l’adolescence où les sentiments sont exacerbés. C’est le moment du gymnase en Suisse, et certains lieux ou certaines descriptions de personnages ont réellement existé. Par exemple le Bar du Bout du Monde était mon lieu de prédilection à l’adolescence. J’ai souhaité parler du racisme ordinaire en Suisse, ces remarques blessantes sans en avoir l’air, cet ostracisme dont souffrent beaucoup d’étrangers.
J’ai fait beaucoup de recherches, notamment sur l’armée, sur les bagarres lors du Montreux Jazz festival. Le chalet dans le livre existe réellement. C’est une fiction, un roman à suspense, un polar. Oublier Gabriel est également dédié à mon époux.
Mon livre va être lu dans une classe à Nyon, et j’en suis ravie.
A la Poursuite du Dragon a été écrit pour mes filleuls et leurs frères et soeurs. Il s’adresse à des jeunes de 8 à 12 ans. Je me suis inspirée du lieu où habite ma soeur au Japon et des légendes qui lui sont associées. Le Dragon d’Enoshima est un conte shintô. Ma soeur, spécialiste en arts martiaux, m’a assistée en la matière.
J’ai choisi mes deux maisons d’éditions favorites : Torticolis et Frères à La Chaux-de-Fonds et Oskar , une maison franco-belge.
Qui êtes vous Karine ?
Je suis passionnée de lecture. Bibliothécaire diplômée de la HEG, je me suis spécialisée en formation adulte. J’ai travaillé comme bibliothécaire pour l’Ecole Moser puis pour Moser Lab dans la formation aux outils numériques.
Dans le cadre de mes études, je suis partie au Sénégal pour créer des bibliothèques. J’ai participé à un projet à Madagascar et avec Bibliothèques sans Frontières au Cameroun. Avec mon amie Myriam, la mère de mon filleul, nous avons mis en place une association.
J’aime le théâtre, surtout l’impro, et j’ai créé des ateliers pour enfants.
J’ai également travaillé pour le petit journal de Hong Kong.
Quels sont vos projets ?
Je suis en train d’écrire un autre roman pour adultes également situé en Suisse et la suite de mon livre d’à la Poursuite du Dragon.
J’ai plusieurs séances de dédicaces en Suisse avant mon retour fin juillet à HongKong.
Karine tient aussi un blog sur sa découverte de Hong Kong