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Avec « Friedas Fall » sur grand écran : au nom de la justice !

« Friedas Fall » sur grand écran : au nom de la justice !

Virginie Hours – Août 2025

L’histoire :

En 1904 dans la forêt près de la ville de Saint Gall, on retrouve le cadavre d’un petit garçon de 5 ans. Rapidement, les soupçons se portent sur la mère (Julia Buchmann) qui avoue immédiatement. Elle a 25 ans, s’appelle Frieda Keller et travaille comme couturière. En découvrant son histoire, un jeune avocat (Max Simonischek) décide de la défendre et de dénoncer la vision patriarcale de la société et de la justice. Il s’oppose au procureur Walter Gmür (Stefan Merki) dont l’épouse (Rachel Braunschweig), qui n’a pas pu avoir d’enfant, tente aussi de comprendre les motivations d’un tel acte.

«Friedas Fall» de Maria Brendle

Avec Julia Buchmann, Max Simonischek, Stefan Merki, Rachel Braunschweig

Date de sortie en Suisse romande : 27 août 2025

Dans quelle mesure la coupable est-elle aussi une victime ?

L’affaire Frieda Keller a marqué un tournant dans l’histoire judicaire de la Suisse. Pour la première fois, les jurés se sont attachés à comprendre quelle est la vie d’une jeune femme pauvre, enceinte suite au viol subi par un premier patron, qui cherche de l’aide autour d’elle mais se trouve acculée au pire pour s’en sortir.  Pour certains, ce procès a marqué les débuts du mouvement politique pour l’égalité et les droits des femmes en Suisse.

« Vous vous demandez comment je suis devenue ce monstre ? » demande Frieda à Erna Gmür, l’épouse du procureur. Celle-ci, qui n’a pas pu avoir d’enfant, est saisie d’un mélange de compassion et de stupeur face à cette femme intelligente mais qui s’enferme dans un dangereux mutisme. C’est elle qui va lui donner l’opportunité de s’exprimer enfin et de raconter comment son geste est le résultat d’un abandon collectif : une société qui ne condamne pas le violeur mais la femme violée, l’orphelinat qui ne veut plus garder son fils, sa sœur qui refuse de l’héberger, ce petit ami qui n’accepte pas de s’engager… « On ne m’a pas laissé être une mère » plaide celle qui cousait elle-même les vêtements de son enfant et envisageait de l’envoyer à l’école.

L’idée n’est pas d’excuser son geste qui reste un infanticide mais de l’expliquer. « Tout le monde a droit à une défense » plaide son avocat. Cependant, le film souligne bien la limite de cette défense puisqu’il tentera de prouver surtout l’altération de son discernement comme conséquence de tout ce qu’elle a subi.

Une histoire de sororité

Pour raconter cette histoire, la réalisatrice germano-suisse Maria Brendle, nommée aux Oscars en 2022 pour son court métrage « Ala Kachuu », s’est inspirée du roman « L’Égarée » de la zurichoise Michèle Minelli écrit en 2015. Cette dernière a également participé à l’écriture du scénario. Elles ont voulu ainsi ouvrir les perspectives en montrant la situation de plusieurs femmes qui se croisent : Frieda Keller, l’épouse du procureur, celle de l’avocat, la sœur de Frieda Keller, la mère supérieure de l’orphelinat. Elles ne condamnent pas mais par touche, expliquent le comportement de chacune : le refus de la sœur d’accueillir le garçonnet chez elle, l’attitude de la mère supérieure qui ne peut le garder par manque de moyens et parce qu’il y a tellement d’autres enfants à recueillir… A leur manière, chacune subit le carcan de la société, y compris la femme de l’avocat qui ne peut pas apprendre à faire du vélo car c’est mal vu !

Un film de qualité

Le film tourné notamment dans la cour du monastère de Saint-Gall, respecte l’atmosphère de l’époque. La réalisation est très classique, laissant ainsi la part belle au jeu des acteurs, notamment Julia Buchman. Celle-ci ne fait rien pour attirer la sympathie ou la pitié, restant dans un mutisme glaçant, ne cherchant pas à se justifier. Son attitude nous oblige ainsi à nous en tenir uniquement au fait… Quant à Rachel Braunschweig, elle a obtenu le prix du meilleur second rôle féminin du cinéma suisse 2025 pour son interprétation d’Erna Gmür.

Un film dont l’histoire, 120 après, continue d’interpeler.

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