« Lire, c’est boire et manger…  » Victor Hugo ( Faits et croyances)

Ce que redoutent les librophages, c’est le manque. Ne plus avoir une ligne à se mettre sous l’œil entraîne des troubles graves tels que l’hypoglycémie des rats de bibliothèque.

Dieu merci, on sait aujourd’hui soigner le mal : une perfusion de phrases écrites ou des intraveineuses d’alinéas sont des remèdes très efficaces. Pour ces dévoreurs de livres, les douze enseignes « Payot » de Suisse Romande sont aussi précieuses qu’un filet d’eau pour les voyageurs égarés dans le désert… Dans ces espaces dédiés à la lecture, ils trouvent de quoi se rassasier et stocker des réserves pour prévenir tout risque d’anémie intellectuelle. Ils peuvent passer des heures à regarder, feuilleter, choisir, et puisqu’ils ne sont pas des ingrats, ils adressent un petit clin d’œil à Fritz Payot, l’initiateur de ces lieux de bien-être et de plaisir.

L’aventure commence à Lausanne, il y a environ 140 ans. Fritz, jeune instituteur, est embauché dans une librairie de la ville. De simple vendeur, il va devenir l’associé du propriétaire puis le seul patron de l’établissement qui porte alors son nom. Avec ses fils, l’affaire grandit : en plus de la partie librairie, il développe une branche édition, avant de se recentrer sur son métier de base, celui de la vente de livres.

Plus de trois millions d’ouvrages sont vendus chaque année, que ce soit sur le site internet ou dans les magasins. En 2016, les librairies Payot sont des lieux de vie où il fait bon se poser. Que l’on sorte chargé de paquets ou les mains vides, on aura goûté le calme, le luxe d’être dans un bel endroit, et la volupté de profiter sans remords, de ce moment hors du temps.

Luxe, calme et volupté… Cela vous rappelle quelque chose ?

Oui, c’est bien une invitation au voyage !