Sonia Jebsen – mai 2024
La photographe LiLiROZE dévoile ses Jardins secrets à la galerie ArTypique à Carouge. Les oeuvres de l’artiste franco-suisse surprennent notre regard tant elles flirtent avec la peinture. Au tournant du XXe siècle, elle aurait pu adhérer au pictorialisme, le premier mouvement photographique international. Empreinte de poésie et d’une élégante mélancolie, l’exposition est une ode fleurie au féminin dans toute sa douceur.
Rencontre avec l’artiste à la galerie le jour du vernissage.
A voir jusqu’au 29 juin
Biographie de l’artiste
Ses oeuvres sont signées au tampon de son petit nom parfumé, LiLiROZE. Loin d’être un hasard, ce prénom est associée à des femmes peu timides, très sociables, débordantes d’énergie, inspirantes et très créatives. Des traits de caractère que l’artiste confirme.
Née à Genève en 1972, elle se passionne très tôt pour la photographie en partie grâce à son père. Ce dernier lui révèle la magie du tirage. Si elle suit des études dans un autre domaine, elle confie avoir passé plus de temps à developper des photos dans la salle de bain que d’assister aux cours ! Une licence en poche, elle intègre l’Ecole nationale supérieure Louis Lumière à Paris. A la sortie de l’école, la jeune femme travaille comme assistante pour plusieurs photographes avant de s’établir comme indépendante.
Influences et techniques photographiques
LiLiROZE confirme son attrait pour le travail de Paolo Roversi et Sarah Moon dont elle assume l’influence. Les trois artistes ont en commun les sujets féminins, des ambiances mystérieuses à la lumière tamisée, des couleurs presqu’irréelles, et une élégante sensualité. Elle ne travaille qu’en lumière naturelle, fuyant tout éclairage artificiel.
La photographe résiste au numérique le plus longtemps possible. Cependant elle abandonne à regret l’argentique car les films Polaroid ne sont plus produits. Elle en aimait le grain et le rendu. Cette transition douloureuse la pousse à développer une technique imitant feu Polaroid avec un Nikon. « Concernant le traitement des images, il y a d’abord la (ou les) prise(s) de vues en numérique. Car il m’arrive de mélanger plusieurs images en superposition. Vient une deuxième phase en postproduction, dans laquelle j’utilise des filtres Polaroïd que j’ai fabriqués moi-même et que je rajoute à mes images. La photo finale est donc toujours un mélange de numérique et de Polaroïd. Je travaille sur Photoshop en postproduction », explique l’artiste.
La jolie voix jazz de Stacey Kent le 8 avril au Victoria Hall de Genève
Il y a les chanteuses qui exposent une mélodie tant mal que bien, tentent de prendre des poses et un air intelligents pendant que les musiciens s’expriment puis reprennent le thème de fin tant bien que mal. Et puis, il y a des artistes qui sont aussi musiciennes que « vocalistes » et dont le talent traverse toute la… chanson ! C’est naturellement le cas de la délicieuse Stacey Kent qui aligne les projets avec une régularité et une grâce appréciables. La voix est cristalline et précise mais sait aussi se faire veloutée et tendre quand les paroles l’exigent. Entre standards du grand répertoire de Broadway, bossa novas de son Brésil de cœur, romances à trouver sous les ponts de Paris ou compositions originales amoureusement griffées avec son partenaire-saxophoniste de scène et de vie Jim Tomlinson, Dame Stacey n’en finit pas de caresser la mélodie dans le sens du beau et du frémissant. L’écrin du Victoria Hall ne devrait pas laisser cette grande sentimentale insensible à la magie des lieux et sera assurément le gage d’un concert de haut vol… à voix !
Yvan Ischer
Rue du Général-Dufour 14,
1204 Genève, Suisse
Devinez… qui a posé ses valises à Vevey en 1893
Sonnez « Chez Philippe », à Genève, authentique Grill-House New Yorkais