Marie-Christine Billa – novembre 2022
Mise à jour août 2024
Ouvert depuis un peu plus deux mois , O’Beirut a fait peau neuve dans tous les sens du terme.
Nouvelle déco, nouveau concept, sous la houlette du seul chef libanais 1 étoile à Paris, Alan Geaam.
Idéalement situé à côté du parking Bellefontaine et à proximité de la gare et de l’opéra , il sera un lieu incontournable de vos escapades à Lausanne.
Depuis août 2024 O’Beirut a changé de nom et s’appelle désormais Qasti comme le bistrot parisien d’Alan Geaam.
La table et les saveurs
Le midi vous découvrirez la table familiale, la cuisine de la mère, celle de tous les jours. C’est pour le chef le moyen de nous amener à la rencontre de la cuisine originelle, celle de son enfance.
Vous aurez le choix entre un buffet à 27 CHF plutôt bien achalandé avec une belle sélection de mezzés froids et chauds (7) , une soupe, deux plats et deux desserts, un plat du jour à 24 CHF ou une assiette mezzé 25CHF (23 si végétarien).
Pour notre part, le buffet fut l’occasion de goûter les classiques comme le hommos, la fattouche ou le moutabbal, en mezzés froids mais aussi de découvrir de nouveaux plats.
J’ai beaucoup apprécié l’effort mis sur la présentation. Rien n’a été laissé de côté quant au plaisir des yeux. Même avec des tarifs très abordables, la décoration n’est pas bâclée. Ainsi la moutabbal est parsemée de minis dés d’aubergines et d’oignons frits, la fattouche voit son pain taillé en lamelles telles des tagliatelles et la moussaka comportait des fleurs.
Le hommos est excellent. On sent le sésame sans qu’il domine, les saveurs étaient bien équilibrées avec le citron et très douces en bouche car les peaux des pois chiches avaient été ôtées. Le taboulé est classique bien équilibré dans son acidité citronnée. Ce fut aussi l’occasion de découvrir le chenkliche (du fromage agrémenté de piment), des aubergines roulées et farcies avec du labné et du basilic. ainsi que du chou fleur grillé dans une sauce tarator.
Le soir l’ambiance est plus tamisée, l’occasion de venir entre amis et de profiter d’un moment de partage convivial. C’est l’opportunité de découvrir la richesse et la variété de la cuisine libanaise à travers les possibilités des menus du soir
Si vous n’avez jamais goûté au tartare libanais, le Kebbé Nayé il vous suffira de passer commande la veille pour combler cette lacune.
Une jolie carte des vins avec plusieurs arak et vins vient compléter les menus. Mon seul regret fut de ne pas terminer avec un café arabe mais nous avons eu le fameux café blanc.
La salle et le chef
L’ambiance sobre mais agrémentée de touches d’artisanat nous invite au voyage.
Les murs sont parsemés d’objets traditionnels. Certains objets viennent de Tripoli (nord du Liban) où se trouvent les artisans. Au mur on peut admirer une fenêtre en bois issue des anciennes maisons des montagnes du Liban.
La terrasse couverte, chauffée grâce à des braseros à pellets écologiques, nous permet de profiter de l’extérieur même par des températures moins clémentes.
A table les boissons sont servies dans des verres martelés venant aussi de Tripoli dont est originaire le chef.
Alan Geaam travaille à Paris dans son restaurant 1 * au Michelin. Il vient cuisiner à Lausanne une fois par mois pour le plaisir de ceux qui ne peuvent se rendre à Paris.
La dernière date était le jeudi 17 novembre. Pour décembre surveillez bien leurs comptes Instagram et Facebook.