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Rétrospective Achille Laugé à la Fondation de l’Hermitage

Nature morte aux deux vases, pommes et grenades, 1894
Huile sur toile, 40 x 60 cm, Collection particulière,Photo droits réservés

Sonia Jebsen – juillet 2022

La Fondation de l’Hermitage se pare des couleurs lumineuses du Sud de la France en accueillant la rétrospective du peintre néo-impressionniste Achille Laugé (1861-1944). Artiste « mal aimé » de son vivant, il  n’a eu de cesse de chanter picturalement les louanges de sa terre natale, l’Occitanie. A voir jusqu’au 30 octobre prochain.

Autoportrait au béret blanc (1895-1896)

Achille Laugé, une vie dédié à son art

Obéissant à la demande familiale, le jeune Achille entame des études de pharmacien en 1878 à Toulouse. Artiste dans l’âme, il s’inscrit aux Beaux-Arts dont il suit les cours en parallèle et côtoie notamment le sculpteur Antoine Bourdelle, les peintres Henri Marre et Henri Martin. Au diable la pharmacie, Achille Laugé suit ses compères à Paris et intègre l’Ecole des Beaux-Arts en 1881. Elève des académistes Alexandre Cabanel et Jean-Paul Laurens, il acquiert une parfaite maîtrise du dessin. Si son quotidien est misérable, il l’agrémente culturellement et artistiquement en visitant salons et galeries d’art.

Son coup de foudre avec le pointillisme (ou divisionnisme)  marque le début d’une production picturale prolifique. Mais les difficultés de la vie parisienne l’obligent à retourner dans l’Aude où il s’ installe définitivement en 1888. Dès lors, il n’aura de cesse de rendre un hommage lumineux au pays cathare. Les 80 oeuvres accrochées aux murs de la Fondation en témoignent au travers de ses sujets de prédilection : le portrait, le paysage, les natures mortes.

Curieuse professionnelle, Sonia part toujours un appareil photo à la main, pour partager les beautés de la région ou sa passion pour l’art et les artistes.

Portrait d’enfant, 1890 Huile sur toile, 45 x 36,5 cm Collection particulière Photo droits réservés

L’arbre en fleur, 1893 Huile sur toile, 59,4 x 49,2 cm Collection particulière Photo Peter Schälchli

Composition aux trois vases, vers 1893-1894 Huile sur toile, 49,8 x 39,9 cm Collection particulière Photo Michiel Elsevier Stokmans

Portrait de Madame Astre, 1892 Huile sur toile, 198 x 133 cm Musée des Beaux-Arts de Carcassonne Photo Musée des Beaux-Arts de Carcassonne

Le divisionnisme d’Achille Laugé

Achille Laugé ne choisit pas la facilité en adhérant au pointillisme. En effet, ce mouvement n’a pas bonne presse auprès des critiques d’art. Apparu dans les années 1880 sous la houlette de Georges Seurat et Paul Signac, ce courant pictural  consiste à utiliser de petites touches de couleurs primaires juxtaposées aux couleurs complémentaires sur la toile. Similaire à notre pixelisation actuelle ! Les divisionnistes mettent en pratique des théories scientifiques comme celle énoncées dans « De la loi du contraste simultané des couleurs » du chimiste Eugène Chevreul.

Le mélange des couleurs ne se fait plus sur la palette, mais dans l’oeil et le cerveau du spectateur !  Un phénomène optique vérifiable tout le long de la visite. Les yeux rivés au tableau, reculez jusqu’à voir se fondre les points et apparaître de nouvelles teintes. Quelle précision, quelle rigueur, quelle patience !

Ses sujets de prédilection

Achille Laugé fonde une famille et s’installe à Cailhau. Il y mène une vie simple travaillant sans relâche sa technique picturale. Du point posé avec rigueur, sa touche devient plus libre au fil du temps.

Il traite de la même façon l’humain et la nature qui ne se rencontrent jamais dans ses toiles. Nous faisons connaissance avec ses proches dans les nombreux portraits à l’huile ou au pastel, ainsi que de certains notables qui lui passent commande. Là encore, le peintre va à l’essentiel, le sujet est placé sur un fond uni, sans aucun indice révélant son histoire. Les lignes sont pures, les couleurs vibrantes, le jeu d’ombres et de lumière précis. Le résultat est étonnamment contemporain, et presque photographique !

Monet a peint Giverny, Cézanne, la Sainte-Victoire. Achille Laugé nous fait découvrir la campagne autour de sa maison l’Alouette qu’il a bâtie avec un maçon. Peintre de plein air, il fabrique une charrette atelier qu’il transbahute à la force des bras par tous les temps. Les scènes champêtres se composent de formes géométriques et d’espace vide, la lumière y est crue, sans fioritures. La sobriété sied bien au caractère de l’occitan.

Fondation de l’Hermitage 

Au jeu des natures mortes, Achille Laugé s’est révélé habile. Comme ses contemporains, il intègre le japonisme dans son art. Difficile de ne pas faire le lien avec Van Gogh en admirant les arbres aux couleurs des saisons, ces branches de pommiers fleuries ou les compositions florales ! On n’est jamais si bien servi que par soi-même… les fruits et les fleurs proviennent du jardin.

Un bocal rempli d’eau, une nappe blanche, une perspective différente, et le tour est joué ! Effet visuel garanti mettant en lumière les formes et les couleurs ! Entre vide et plein, l’équilibre est parfait comme pour les portraits et les paysages.

Une reconnaissance tardive mais bienvenue

« Tu apportes une vision très personnelle, beaucoup de logique sérieuse et un beau don de l’unité dans l’amour de l’air lumineux qui règne même dans tes ombres », lui écrit son ami Antoine Bourdelle en 1919.

De son vivant, Achille Laugé s’est souvent vu refusé l’entrée des salons artistiques parisiens. C’est auprès de ses amis mécènes qu’il rencontre le plus de succès et certains l’introduisent à des marchands parisiens célèbres tels qu’Achille Astre, Bernheim ou Georges Petit.

La postérité lui rend finalement justice quand on sait que le Musée d’Orsay et le Musée du Louvre détiennent certaines de ses oeuvres. Lors de ventes aux enchères, les toiles de l’artiste ont atteint de jolies sommes, comme chez Christie’s en 2020 pour « La route de Cailhau » adjugée à 350’000 euros !

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