Non, il ne s’agit pas de la petite enchanteresse aux joues rondes qui virevolte avec ses sœurs autour de la Belle au Bois Dormant, mais plutôt d’une magicienne qui peut se transformer en sorcière: l’absinthe.

Ce spiritueux à la couleur laiteuse, est la muse des artistes. Elle offre des moments de félicité, d’euphorie mais ouvre aussi la porte vers la misère, la folie et la mort.

Connue depuis l’antiquité, elle est oubliée jusqu’à sa réapparition en Suisse, il y a près de deux cents ans.

Au Val de Travers, dans le canton de Neuchâtel, une dame Henriod, guérisseuse de son état, mitonne une mystérieuse décoction avec les simples de son jardin. Il semble que le résultat ait été fort efficace pour soulager les maux d’estomac, soigner la jaunisse et venir à bout, c’est certain, de bien d’autres douleurs !

Des connaisseurs au nez creux ont racheté la recette, et le remède miracle connu d’un petit cercle de malportants et d’éclopés est devenu un alcool à la mode, dont la consommation deviendra de plus en plus conséquente en Europe jusqu’à la montée au créneau des ligues anti-alcooliques et… des vignerons .

1910 : Les suisses vote la prohibition de l’absinthe. La  fée verte entre dans la clandestinité, et les fabricants… dans la résistance ! L’interdiction ne sera levée qu’en 2005 !

L’absinthe a au moins un point commun avec le coca-cola : le secret de fabrication est bien gardé. Essayez quand même de vous procurer de la grande et de la petite absinthe, du fenouil, de la mélisse et de l’anis ou de la menthe… Ensuite, faites tremper, macérer, puis distillez, versez et n’oubliez pas de me donner vos impressions après consommation !

Dominique de Margerie, mars 2016

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Yodel, La mélodie du bonheur, film, Virginie Hours
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