« …le monde sans gruyère serait un bien triste monde. » Francis Blanche.

Et la Suisse sans ce fromage au goût inimitable, ne serait pas la Suisse!

Attention! Il est question ici de la  grosse meule aux dimensions réglementées, originaire du canton de Fribourg , et non de son cousin français percé de trous!

Comme le couteau suisse vêtu de rouge, ou le coucou en bois, squatter bruyant de « l’horloge chalet », c’est un symbole fort de la confédération.

Clé de voûte de la gastronomie locale, le gruyère a été longtemps la seule nourriture des « armaillis », ces bergers fabricants de fromages, figures emblématiques de la montagne.

Pour casser la monotonie de leurs menus, ils avaient imaginé faire chauffer des tranches de gruyère qu’ils étalaient sur leur pain dur…

La fondue était née!

Rapidement ce casse-croûte frugal et solitaire est devenu un plat riche, impossible à savourer seul. Accompagné de tout un rituel convivial et festif, il fait naître une ambiance chaleureuse et amicale.

Mais ne pensez pas qu’il ait fallu attendre le 18ème siècle pour connaître les vertus du fromage fondu! Les anciens le  » pratiquaient  » déjà! Dans « l’Iliade », Homère décrit une recette de fromage de chèvre dissous dans du vin… Et si vous souhaitez des lectures plus accessibles, reprenez un autre classique: : « Astérix chez les Helvetes » avec le récit de  » l’orgie- fondue » chez un dignitaire  romain!

Pour en revenir à l’appellation protégée de « gruyère », savez- vous que la prestigieuse Académie Française a inscrit  ce nom dans son dictionnaire  il y a près de 150 ans?  Précision: il s’agissait bien de la marque suisse… Quelle consécration!   

Yodel, La mélodie du bonheur, film, Virginie Hours
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