Après l’hiver, voici le printemps… Oui, bien entendu, et on peut même compléter cette lapalissade en affirmant qu’il arrive chaque année le 20 ou le 21 mars…

2000: 28 février – 2001: 15 février – 2002: 7 février – 2003: 29 décembre – 2004: 21 février – 2005: 19 mars – 2006: 14 mars – 2007: 2 mars – 2008:19 février – 2009: 6 mars – 2010: 15 mars – 2011: 28 février – 2012: 13 mars – 2013: 21 mars – 2014: 5 mars – 2015: 13 mars – 2016: 16 mars – 2017: 11 mars; 2018: 24 mars; 2019: 12 mars; 2020: 8 mars; 2021: 12 mars.

Faux, répliquent les genevois. Il peut être là le jour J mais aussi surprendre par son avance ou son retard. Et comme nous sommes au pays de la ponctualité, il est plutôt là avant l’heure qu’après !

Cela mérite quelques explications… Pour aller de la place Neuve au cœur de la vieille ville, on emprunte la promenade de la Treille, une longue allée bordée de marronniers, sur laquelle repose le banc «le plus long du monde» dit-on, puisqu’il mesure 120 mètres.

Un chemin, des arbres… Rien que de très banal !

Détrompez-vous! Un de ces arbres, choisi avec soin, porte le titre convoité de « marronnier officiel ». Une fois envolés les frimas les plus rigoureux du creux de l’hiver, il est l’objet de toutes les attentions d’un personnage important: le Sautier du Grand Conseil Genevois, notre Parlement cantonal. S’il était autrefois le chef des guets,  il assure aujourd’hui le secrétariat permanent du Grand Conseil.

Le Sautier scrute l’apparition de la première feuille, preuve que la saison froide a laissé la place à celle du renouveau et marque ainsi le premier jour officiel du printemps à Genève. Il inscrit alors cette date dans un registre qui peut, comme ses frères, être consulté au bureau des archives de la ville.

Cette tradition fort sérieuse est respectée depuis le début du XIXème siècle. Le marronnier officiel est le troisième depuis l’instauration de ce rituel. Quant au «guetteur» c’est Monsieur Laurent Koelliker depuis 2017.

Alors, Monsieur le Sautier, ouvrez l’œil et le bon !

Dominique de Margerie

Yodel, La mélodie du bonheur, film, Virginie Hours
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