De quel lac parle-t-on ?
En évoquant le «lac Léman» on commet un pléonasme puisque «Léman» issu d’une racine indo-européenne, signifie «lac».
Alors, lac de Lausanne ou lac de Genève ? La première appellation est restée en vogue jusqu’au XVII ème siècle, puis les Genevois ont décidé que cette vaste étendue d’eau était aussi la leur !
Mais qu’importe le nom au singulier puisqu’il s’agit en fait de lacs au pluriel : le grand vers Lausanne et le petit vers Genève. Et si les habitants de la cité de Calvin contemplent une surface moindre, ils ont le privilège d’avoir sous leurs fenêtres, cette incroyable sculpture liquide qu’est le Jet d’eau.
Il y a plus de 120 ans, c’était la soupape de sécurité d’une usine hydraulique. Aujourd’hui, haut de 140 mètres, il est devenu une véritable attraction touristique et l’emblème de la ville.
Cette nappe étincelante est aussi le plus grand réservoir d’eau potable d’Europe, un trésor essentiel pour tous les êtres vivants.
Et que dire des artistes inspirés par cette moire chatoyante, dans un écrin de montagnes et de verdure ? Qu’ils soient hommes de lettres ou peintres, cinéastes ou dessinateurs, ils sont nombreux ceux qui ont inscrit le lac dans leur œuvre.
Des suisses bien sûr, comme Konrad Witz, auteur de la «Pêche Miraculeuse», Ferdinand Hodler et ses paysages majestueux, les écrivains Ramuz et Guy de Pourtalès, le réalisateur Jean-Luc Godard, mais d’autres aussi comme Lord Byron, Mary Shelley l’auteur de Frankenstein, Madame de Staël, Voltaire ou Courbet ou encore Hergé, le père de Tintin.
A propos, savez-vous qu’une partie de «l’Affaire Tournesol» se déroule en Suisse sur les rives du lac?
Dominique de Margerie