Ariane de La Rive, née à la fin du 18ème siècle fut une femme comblée. Pensez donc! Son fils, Gustave Revilliod, un notable genevois l’aimait si tendrement qu’il donna son nom au musée qu’il fit édifier sur le vaste domaine de Varembé hérité de sa mère.
Ce collectionneur passionné, plus épris semble-t-il, de beaux objets que de formes féminines, n’a pas laissé de descendance. Dans son testament, il fit don du musée, de ses collections et du grand parc à la Ville de Genève en lui demandant de respecter les trois vœux:
– Le laisser reposer dans ce havre de verdure auquel il était tant attaché.
– Permettre au paon bleu de la famille de continuer à faire la roue sur les pelouses et les allées sans être importuné.
– Faire de cet espace privé un jardin public ouvert à tous.
Ces souhaits furent respectés jusqu’en 1929. À cette date, la ville céda les terrains à la Société des Nations pour construire le palais du même nom. Les paons sont toujours là!
Dominique de Margerie, janvier 2016