Pascale Deppierraz – Octobre 2015
A l’extrémité est du Léman commence le canton du Valais (Wallis en allemand, c’est un canton bilingue) qui s’étire de la source du Rhône jusqu’à son embouchure dans le lac. Remontez la vallée jusqu’à la commune de Riddes peu après Martigny et suivez les pas de Madelon qui vous invite dans l’un des villages perchés à flanc de montagne, Isérables. Laissez-vous guider par notre conteuse de jolies promenades…
Retrouvez les balades de Pascale Deppierraz sur son site : Madelon en vadrouille
Vous pourriez vous contenter d’un étirement de pupilles à l’infini avec vue garantie sur les Alpes vaudoises et la plaine du Rhône ou alors opter pour une coloration intense. Mais attention au timing pour la couleur ! C’est soit de suite soit l’an prochain… Tout passe.
Toujours est-il que sans pluie, sans neige et sans vilains cumulus, la proposition des Bedjuis et des Bedjuasses* défrisent toute l’année comme les deux boucles qu’ils nous proposent dans leur beau village d’Isérables.
Hommes, femmes ou enfants, il y en a pour toutes les franges ou presque. Prenez une petite laine à cause du foehn et le train pour Riddes en Valais. Si vous aimez la longueur il y a le sentier très beau mais très raide avec ses 600m de dénivelé… Ou alors coupez court avec le téléphérique. Suivez ensuite les flèches de la La Voie des Erables.
Le matin, préférez la boucle de droite et marchez d’un bon pas pour vous réchauffer. Cisaillez votre regard au loin et jetez de-ci de-là un œil sur les détails villageois – cloches, raccards, fontaines. Gardez l’autre pour l’après-midi.
L’autre boucle hein ! Parce que vos deux yeux ne seront pas de trop pour faire une belle mise en paupières avec les incroyables lumières, les éclats de roux, et les mèches bleues. Rien que de la douceur. Prévoyez des en-cas au coin des arbres en feu pour vous réchauffer après vos pas émerveillés. Il y a des places pour ça, il y en a même pour jouer. Allez-y ça décoiffe !
* Ce surnom n’a jamais disparu du vocabulaire et il est encore utilisé de nos jours. Il semble prouver que les gens d’Isérables descendent des Sarrasins qui ont envahi le Valais au Xe siècle et y ont fait souche. En fait, ce surnom n’en est plus un, il est vraiment devenu le nom qui qualifie pour toujours les habitants d’Isérables. (source: la médiathèque du canton du Valais)