Sophie Bernaert – mars 2021

L'Amaryllis, Annemasse, Larbi Lachheb, Sophie Bernaert, avril 2021

Le chef Larbi Lachheb n’a pas quitté ses fourneaux et continue d’être là pour ses clients.

En attendant des jours meilleurs, pour le déjeuner en semaine ou le diner le week-end, profitez chez vous de sa délicieuse cuisine !

Déjà onze ans que ce restaurant d’Annemasse, très confidentiel, est fort apprécié d’ une clientèle fidèle genevoise et frontalière pour sa fine cuisine gastronomique, créative et pleine de saveurs. Noté 13/20 au G&M, il tient le haut de l’affiche de ce côté-ci de la frontière.

Tunisien d’origine, le chef Larbi Lachheb est arrivé dans la région en 1999, pour l’amour d’une autochtone. Après une formation classique, CAP et BTH, des expériences en Allemagne, Belgique et en Italie à Côme, la ville où il a « grandi » professionnellement et personnellement, il cumule les passages dans les cuisines de beaux noms de la région, les Trésoms et l’Impérial Palace à Annecy, Les Cépages à Thoiry ou encore La Clefs des Champs à Sainte-Blaise, avant l’ouverture de son « bébé » à Annemasse.

Inspiré par Alain Ducasse qu’il qualifie de nouveau « maitre » de la profession depuis la disparition de Bocuse et de la cuisine de François Piège qui représente à ses yeux « l’excellence dans sa génération », Larbi Lachheb aime lire et relire les recettes de ses illustres pairs, dont les « bibles » trônent ostensiblement dans la petite salle très intime de son restaurant.

Sophie Bernaert nous confie ses coups de coeur avec enthousiasme. Amoureuse des bons produits et des bonnes tables, elle ne prend la plume que lorsqu’elle est conquise, que ce soit pour une adresse étoilée  ou un bistrot qui mérite d’être découvert. Gourmet ou gourmand, vous pouvez la suivre sans hésiter!

Loin des partis pris culinaires très tendances imposés par certains chefs de la région, Larbi Lachheb travaille tous les produits, en privilégiant les circuits courts. Pour lui, la « modernité » doit surtout se concentrer sur les préparations plutôt que sur l’éviction totale de viandes ou de certains poissons de la carte. Il avoue tout de même un faible particulier pour les légumes et le poisson et nous met l’eau à la bouche en évoquant la saveur subtile des écailles frites de goujon (poisson rare du lac) ou bien encore celle des langoustines qu’il décline à l’infini au fil des saisons. Sa cuisine résolument gastronomique est aussi très esthétique, portée par une mise en scène très graphique des ingrédients dans chaque assiette.

L'Amaryllis, Annemasse, Sophie Bernaert, avril 2021

Difficile pour ce chef dont la cuisine « vient du coeur, de l’intérieur », de garder le cap pendant cette période. Malgré les aides de l’Etat français à la profession, qu’il qualifie de « généreuses », « le moral flanche ». « On travaille autour de créations de saison, puis la saison passe et toujours pas de réouverture en perspective. Nous sommes des gens de feu. Nous avons deux feux, les clients, et la cuisine. Et ça, ça manque… ».

Alors pour rester « debout » Larbi Lachheb nous prépare en semaine un délicieux menu du jour à emporter pour le déjeuner et le week-end, c’est pour égayer nos soirées qu’il se démène en cuisine pour nous concocter des préparations encore plus élaborées. Un travail de grand professionnel est réalisé en amont pour qu’au réchauffage à la maison, les cuissons restent parfaites et les saveurs intactes. Et même dans des contenants jetables, chaque plat a une allure folle ! Au menu de Pâques, le chef nous promet des écrevisses, des asperges, de l’agneau « bien sûr » et un dessert tout en chocolat.

Pas coutumier des apparitions en salle pendant le service, Larbi Lachheb reconnait au moins un avantage à cette période difficile, celui de rencontrer et d’échanger enfin avec ses clients. Il en profite aussi pour réfléchir à un projet d’aménagement de son restaurant qu’il veut élever au niveau de sa cuisine gastronomique…en y apportant plus de lumière, en dévoilant davantage la cuisine à la vue de ses hôtes mais aussi en réduisant encore le nombre de tables pour idéalement ne chouchouter que 18 convives et peut-peut-être ainsi pouvoir un jour afficher fièrement un macaron Michelin dans son restaurant, non comme un titre mais comme un « honneur ».

L’Amaryllis

5, rue Marc Courriard

74100 Annemasse France

tel : +33 (4) 50 87 17 27

Offre à emporter :

Du mardi au vendredi, menu du marché au déjeuner :

Entrée, plat et dessert : 18 euros

Entrée et/ou plat et dessert : 15 euros

Réservation par téléphone avant 10h00

Vendredi et samedi au dîner :

Entrée, plat et dessert (menu plus élaboré) : 35 euros

Réservation par téléphone avant 12h00

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