Virginie Hours – Octobre 2020

Bythelake propose trois occasions de retrouver le chemin du grand écran : la comédie britannique « The Singing Club » nous plonge dans le quotidien des femmes de militaires, le documentaire américain « Cunningham » nous offre des clés de lecture sur l’œuvre du célèbre chorégraphe et le film français « ADN » est une réflexion sur le deuil et la recherche de sens.

Il y en a pour tous les goûts !

« The Singing Club » de Peter Cattanéo

Avec Kristin Scott Thomas, Sharon Horgan, Jason Flemyng et Teresa Mahoney

Date de sortie en Suisse alémanique : 8 octobre 2020

Date de sortie Suisse romande : 21 octobre 2020

Date de sortie en France : 4 novembre 2020

« The Singing Club », une comédie britannique touchante

En 2011, la Grande-Bretagne comptait près de 9500 soldats déployés en Afghanistan. 46 d’entre eux ne reviendront pas cette année-là.

Le réalisateur Peter Cattanéo, (connu pour son film « the Full Monty »), a décidé de raconter dans « the Singing Club » le quotidien des familles de ces soldats et surtout de leurs femmes. Comment faisaient-elles pour gérer l’angoisse et continuer à vivre ? Avec la dextérité qu’on doit reconnaître aux Britanniques, ce film sait parfaitement manier l’humour, la pudeur et les sentiments pour évoquer l’histoire des épouses de la garnison de Flitcroft qui décident de créer une chorale afin de « s’occuper l’esprit ». Menées par la rigide Kate Barclay, épouse du colonel (Kristin Scott Thomas qu’on a plaisir à retrouver dans un rôle qui lui va comme un gant) et la fantasque Lisa (Sharon Horgan), la femme de l’adjudant-chef, elles vont apprendre à se connaître, s’encourager et à avancer toutes ensemble.

Une excellente comédie sensible menée par des actrices toutes attachantes.

« Cunningham » d’Alla Kovgan

Date de sortie en France : 1er janvier 2020

Date de sortie Suisse romande : 28 octobre 2020

Date de sortie en Suisse alémanique : 29 octobre 2020

« Cunningham », ou la plongée dans un art personnel

Les premières images en 3D de ce documentaire nous plongent immédiatement dans un univers particulier, celui du danseur et chorégraphe Merce Cunningham. Cet américain décédé en 2009 avait une vision particulière de la danse et d’un art « complexe et déconcertant ». Ce documentaire ne cherche pas à raconter l’histoire de sa vie mais à nous faire comprendre ses choix et son univers, soutenu par la collaboration des plus grands de son temps comme le plasticien Robert Rauschenberg, le musicien John cage ou le peintre Andy Wharol. « La danse ne se réfère pas à un sentiment ou une musique, elle est ce qu’elle est » disait-il. En reprenant 14 de ces principaux ballets et en alternant avec des interviews de ses plus proches collaborateurs ou de lui-même, le réalisateur nous offre une magistrale leçon de créativité.

Au regard de la danse moderne, certains pourront considérer Merce Cunningham comme dépassé. Pour ma part, il est simplement inclassable.

« ADN » de Maïwenn

Avec Maïwenn, Louis Garrel, Fanny Ardant, Marine Vacth

Sortie en France et en Suisse romande : 28 octobre 2020

ADN, et la vie continue

La famille de Neige (Maïwenn elle-même) reste unie grâce à la figure solaire du grand-père algérien, Emir. Lorsque celui-ci décède, chacun doit composer pour que l’enterrement se passe dans les meilleures conditions. Quant à Neige, cette disparition lui fait perdre ses repères.

La réalisatrice et comédienne Maïwenn nous propose un nouveau film au plus près de son histoire personnelle. En effet, ayant elle-même une mère franco-algérienne, un père breton d’origine vietnamienne et un grand-père qui a fait la guerre d’Algérie, le personnage de Neige est son double. Si la première partie du film est excellente sur le deuil et son impact sur l’unité d’une famille (parfaite scène dans le magasin des pompes funèbres), la deuxième partie est malheureusement plus brouillonne. Neige semble perdue, moins à la recherche de ses origines (qu’elle limite à l’histoire de son grand-père) qu’en quête d’un but ou d’un cadre à donner à sa vie. En ce sens, il est dommage que Maïwenn réalisatrice n’ait pas choisi de creuser le personnage tourmenté de la mère (Fanny Ardant) et ses liens difficiles avec son grand-père.

Un beau film mais inégal avec une belle brochette d’acteurs, notamment Louis Garrel.

@Crédit photo Antoine Tardy
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