Pascale Rousseau – mars 2020

@JolanDerouet

Alain Carré ne pouvait rêver mieux que de jouer pour la première fois son dernier spectacle au théâtre Les Salons à Genève.
Joli théâtre à l’italienne à l’acoustique idéale, petite scène intimiste près des spectateurs, tout y est pour que le public soit transporté dans cette improbable rencontre entre Franz Schubert et le maestro Ludwig van Beethoven.

Il a eu la gentillesse de nous accorder une interview avant la première.

@Loris
VonSiebenthal

Pascale Rousseau : Alain Carré, bonjour. Vous êtes auteur,  metteur en scène et acteur dans la pièce POST-SCRIPTUM 1826, donnez-nous le pitch de votre spectacle ?

Alain Carré : La pièce se situe huit jours avant la mort de Beethoven. Schubert, un fervent admirateur, aurait voulu le rencontrer toute sa vie, sans succès. Mais il existe un témoignage où huit jours avant la mort du maître, la rencontre aurait pu finalement avoir lieu. Beethoven désirait  s’entretenir avec Schubert car il appréciait son travail.
La pièce commence au moment où il entre dans la chambre de Beethoven.

Pascale Rousseau : Comment est née l’idée de cette pièce ?

Alain Carré : C’est une commande du quatuor Terpsycordes avec lequel j’avais déjà travaillé, ils avaient envie de faire un spectacle à l’occasion de la célébration des 250 ans de la naissance de Beethoven. Ils avaient envie de faire quelque chose autour de l’année 1826 où sans le savoir Beethoven et Schubert composaient leurs derniers quatuors, d’où le titre de la pièce.

@JolanDerouet

Pascale Rousseau : En tant qu’auteur, comment avez-vous travaillé et construit le spectacle ?

Alain Carré : Pour l’écriture du texte, je me suis basé sur les écrits de Schubert et Beethoven. Je les ai malaxés, redistribués pour en faire un dialogue à partir des 11 000 pages des carnets de conversation de Beethoven. Etant sourd, il écrivait tout pour se faire comprendre et je me suis inspiré aussi bien sûr de la correspondance de Schubert. Ce spectacle est construit comme un concerto avec au départ une partie andante, une partie adagio où l’on va sur des thèmes beaucoup plus profonds, et scherzo pour nous diriger vers une fin dramatique.

Pascale Rousseau : Comment définiriez-vous ces deux maîtres de la musique classique ?

Alain Carré : Beethoven est un fougueux, un sanguin, il n’a plus beaucoup de souffle à la fin de sa vie mais il en trouve encore, il écrit avec son sang, alors que Schubert écrit avec sa fragilité, avec timidité. C’est ce qui est passionnant dans cette pièce car d’un côté Schubert est très frêle et et d’un autre Beethoven même sur son lit de mort a encore une énorme énergie et espère guérir; cette opposition entre les deux compositeurs est fascinante et nous le ressentons évidemment dans la musique.

Pascale Rousseau : Vous partagez la scène avec le quatuor Terpsycordes, qu’est ce qu’il apporte au spectacle? Avez-vous une appréhension de jouer ?

Alain Carré : Ce qui est intéressant c’est la respiration qu’il y a entre les écrits de ces deux compositeurs et la musique en est le miroir.
Je dois saluer le travail du quatuor mettant en valeur les émotions qui sont dans les mots des uns et des autres. On retrouve dans leur musique ce qui va se dire ou ce qui va se passer au niveau de la mise en scène. Bien sûr, dire le texte de quelqu’un d’autre c’est toujours le trahir, alors on essaie de trahir le moins possible. J’ai lu tout ce que j’ai pu trouver sur ces deux compositeurs, c’est donc une part de trahison en moins.

Pascale Rousseau : Vous interprétez Beethoven, qui joue le personnage de Schubert ?

Alain Carré : Je cherchais quelqu’un en opposition et Dejan Nikolic m’a semblé être le comédien idéal pour le rôle. Je ne le connaissais pas avant la pièce et je travaille très rarement avec des comédiens qui me sont inconnus. Mais Beethoven ne connaissait pas Schubert, si ce n’est huit jours avant sa mort, j’ai bien aimé l’idée de cette rencontre.
C’est un joli clin d’oeil à l’histoire.

Pascale Rousseau : Quelle est la suite de l’aventure avec POSTSCRIPTUM 1826?

Alain Carré : Nous avons quelques dates à venir et comme nous fêterons les 200 ans de la mort de Beethoven en 2027, je crois que nous allons la jouer au moins pendant les sept prochaines années !

Merci Alain, quelle belle idée de fêter ensemble les 250 ans de la naissance de Ludwig Van Beethoven!
Le public était au rendez-vous pour cette première et le théâtre affichait complet!

POSTSCRIPTUM 1826, Beethoven – Schubert. Conversation de deux génies

Encore à l’affiche le 15 mars à 17h et le 17 mars à 20h

Billetterie : https://genevaticket.ch/terpsycordes/

Théâtre les Salons

Rue J.-F. Bartholoni 6

1204, Genève, Suisse

Les guerriers de l'hiver
Echo und Narziss de Stephanie Marie Roos photographe Johannes-Maria Schlorke
Gilles Giacomotti peintre sur bois
Vernissage à la FabriC
@Crédit photo Antoine Tardy
Galerie Window Fourteen à Genève
Créateurs d'Histoires, Table Ecosystème, Fondation WRP, mars 2023 ©Sonia Jebsen
©Renaud Schrobiltgen
carlotta+ Noel
film divertimiento janvier 2023
Films-Virginie-12/22
Sarah Watson atelier
livres-wrax-tategalleryMC Billa pour BTL
Films-Virginie - 11/22
Véronique Mooser, ©Estelle Juvet
Films-Virginie- 10/22
Lectures-Dominique-10/22
Les cicatrices ©Stéphanie Page
Films-Virginie- 08/22
Nature morte aux deux vases, pommes et grenades, 1894 Huile sur toile, 40 x 60 cm Collection particulière Photo droits réservés
Leah Linh, ateliers de Bellevaux ©Thara Scippa
sélection lecture de Dominique de juin, juin 2022
Rebecca Brodskis, Fabienne Lévy ©NeigeSanchez
Rencontre avec l'artiste Sophie Bosselut
De Genève à Téhéran avec l'artiste Marianne Herjean
@Gregory Thielker
21. Vue_expo_Art_Nouveau© Musee d’art de Pully. Photographe_Mathieu Bernard-Reymond
L'équipe de GVArt, décembre 2021
Réflexions/Réflexions, exposition du collectif B.o.cube à la Fondation WRP
Luxuriance, Michaël Cailloux, Monthey
@José Gaggio
L'oiseau bleu, installation Collectif 1m83, Palais des Nations, Genève
Festival du LÀC, Collonge-Bellerive, du 2 au 3 octobre 2021
Hors âge, Fondation WRP, Genève
Benjamin Roch & Maxwell Sauer, Stellart
Through, Arborescence, Victoire Cathalan, juin 2021
Philippe Kunz, restaurateur d'art, juin 2021
sculpture de Davide Rivalta, chateau de Vullierens, juin 2021
Grégoire Goël, le sucre tout un art, mai 2021
Maurice Denis, Amour, MCBA, mai 2021
Dans l'atelier de Stéphane Ducret à Genève
Dogny Enchères, Lausanne, Sonia Jebsen, mars 2021
Chefs-d'oeuvre de la collection Bemberg, Fondation de L'Hermitage, exposition, Sonia Jebsen, mars 2021
SWISS ART VALUE, plateforme digitale art suisse exclusivement
©LenaKa
VisionArtFestival, Crans-Montana, 2021©Vision Art Festival
Willem Speerstra, portrait, novembre 2020
Dans l'atelier de l'artiste Dahflo, novembre 2020
Marie Bagi, l'Espace Artistes Femmes, octobre 2020
Journée des arts, Nyon, novembre 2020
Selfie, jean-Marie Reynier, agence du Lion d'or Perroy
KIKI SMITH, MCBA Lausanne, expostition octobre 2020
"One, Two... Street Art" Quartier Libre SIG, exposition
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monica de cardenas, silvia gertsch, artgeneve 2020, salon d'art
MCBA
Othmar Ammann
Théâtre au jardin - le Rosey
Art Now Genève Frédéric Elkaïm
Mountain film
Céline Van Till
cowboys fringants
Monique Deul Taste Contemporary Craf
Les multiples visages d'Elodie Frenck
Fondation Zoubov
Le Musée Olympique
Musée Croix Rouge